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Les Cygnes du Littoral : quand la passion devient protection

Les Cygnes du Littoral : aimer, c’est aussi savoir protéger
Sur les rives entre Cagnes-sur-Mer et Saint-Laurent-du-Var, là où la mer rencontre la Cagne et où les reflets dorés du soir se mêlent au vol paisible des oiseaux, une femme veille : Marina. Elle est la voix et le cœur de la page Les Cygnes du Littoral, un engagement né d’un amour profond pour ces êtres majestueux et fragiles qui peuplent nos berges.
Chaque jour, Marina et d'autres passionnés, observent, alertent, soignent parfois, mais surtout, elle éduque. Car aimer les cygnes, ce n’est pas seulement s’émouvoir devant leur beauté : c’est aussi apprendre à respecter leurs besoins réels.
Et la première erreur que beaucoup commettent, souvent par gentillesse, c’est de leur donner du pain, des pizzas, des chips ou des gâteaux.
Ces aliments, pourtant donnés avec le cœur, les empoisonnent lentement. Le pain fait gonfler leur estomac, provoque des troubles digestifs graves, déforme leur plumage et attire les rats ou bactéries dans l’eau. Les cygnes ne digèrent pas la farine, le sel, ni les graisses humaines.
Un geste qui semble tendre peut en réalité leur coûter la vie.
Marina le répète inlassablement sur sa page : le meilleur moyen d’aider un cygne, c’est de leur donner des graines, du mais, de la salade et dans l'eau pour leur sécurité.
S’il a soif, en revanche, tu peux lui laisser un peu d’eau douce propre, dans un récipient peu profond. Les cygnes vivent en eau salée ou saumâtre sur notre littoral, et l’accès à de l’eau douce leur permet de s’hydrater correctement, surtout en été.
Chaque publication des Cygnes du Littoral raconte un combat, une vigilance de chaque instant : la page officielle "des cygnes du littoral
Une blessure due à une hélice, un oiseau affaibli par la chaleur, un cygneau perdu… Ces histoires rappellent que derrière la beauté tranquille du rivage se cachent des dangers bien réels : pollution, plastiques, lignes de pêche, bateaux trop proches des nids.
Mais aussi, trop souvent, l’ignorance des humains.
Ce que fait Marina, c’est plus qu’un travail de protection : c’est une mission d’amour et de transmission. Elle relie la mer et le cœur, la science et l’instinct. Elle montre que chacun de nous, promeneur, plaisancier ou simple passant, peut devenir acteur de ce respect.
Nourrir sainement. Ne pas approcher trop près. Ne pas troubler leur quiétude.
Et informer, toujours. Alerter si vous voyez un cygne en danger.
Un autre fléau silencieux menace les cygnes : les lignes de pêche abandonnées.
Ces fils invisibles, souvent laissés par négligence sur les berges ou dans l’eau, deviennent de véritables pièges mortels. Un hameçon planté dans une aile, une patte emmêlée dans un fil de nylon, et c’est une lente agonie. Marina en retrouve régulièrement — des oiseaux blessés, incapables de voler, parfois amputés ou condamnés à mourir noyés, simplement parce qu’un pêcheur n’a pas pris le temps de ramasser son matériel.
Pêcher, ce n’est pas tuer pour le plaisir : c’est respecter l’eau, la vie et ce qu’elle abrite.
Chaque fil laissé dans la nature trahit ce respect.
Alors à tous les pêcheurs du littoral, nous lançons cet appel : ramassez vos lignes, vos hameçons, vos déchets. Ce simple geste peut sauver une vie, celle d’un cygne, d’un canard ou même d’un héron. La beauté du littoral ne se mesure pas à la taille des prises, mais à la façon dont nous préservons ce qui nous entoure.
Depuis Locboat, à Saint-Laurent-du-Var, nous partageons ce message avec conviction.
Chaque été, nos bateaux croisent ces cygnes blancs au détour d’une anse. Nous demandons à nos navigateurs de garder leurs distances, de ralentir, et de se souvenir que la mer n’est pas qu’un terrain de jeu — c’est un écosystème vivant, fragile, et précieux.
Parce qu’aimer la mer, c’est aussi protéger ceux qui y vivent.
Et parce qu’un cygne libre et en bonne santé, c’est la plus belle image que puisse offrir notre littoral









